Les mariages religieux et les cérémonies laïques
Chez les chrétiens, le mariage est un sacrement, c’est l’union d’un homme et d’une femme dans le but de former une famille. Pour les protestants, c’est le mariage civil est le plus important. La cérémonie au temple, moins solennelle que chez les catholiques et les orthodoxes, consiste en une bénédiction nuptiale de l’engagement des jeunes mariés. Les futurs conjoints ne doivent pas obligatoirement être baptisés, ni tous les deux protestants. Le divorce est autorisé et donc le remariage également.
En Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg, quelle que la nature du mariage et les convictions des futur(e)s marié(e)s, la célébration rituelle devra toujours se dérouler séparément et après le mariage civil. Comment les religions et la laïcité considèrent-elles et célèbrent-elles le mariage ?
Le mariage juif traditionnel se déroule à la synagogue, et signifie l’alliance de deux personnes de sexe différent dans le but de former une famille. Le judaïsme n’autorise pas le mariage mixte, toutefois, dans un contexte où l’on observe une progression du nombre de couples dont les membres n’ont pas la même religion, un courant s’est développé au sein de la communauté juive pour faire vivre un "judaïsme laïque" et qui se renforce autour des fêtes et des rites hérités de la tradition. De nombreux couples souhaitaient en effet "faire un mariage juif" mais ne souhaitaient pas, ou ne pouvaient pas, le célébrer à la synagogue. Aujourd’hui des cérémonies nuptiales juives respectent les symboles et les étapes du mariage traditionnel, et les acteurs principaux sont les mariés et leurs proches, et non le rabbin.
Dans l’islam, le mariage est l’alliance d’un homme et d’une femme. C’est un contrat et non un sacrement, qui permet d’établir, sur le plan juridique, les alliances et les filiations légitimes. Le contrat est conclu entre le fiancé et le tuteur matrimonial de la future épouse (son père ou un homme de la famille), qui la représente, après avoir obtenu son consentement. L’islam règlemente l’institution du mariage, à la fois dans les pratiques rituelles et dans le vécu des individus. Néanmoins, les festivités de mariage n’ont aucun caractère religieux, il s’agit de coutumes locales, qui diffèrent selon la région d’origine des mariés.
Spécificité belge, le mariage laïque ou les cérémonies laïques d'union reposent sur les valeurs que les époux veulent transmettre et partager avec les participants. Acteurs de leur propre vie, et donc libres de leurs choix, c’est eux qui déterminent le scénario de la cérémonie, choisissent les textes, musiques, interventions... avec l’aide d’un officiant laïque. Cette formule permet également d’aller au-delà du mariage civil à la maison communale, souvent réduit à un simple acte administratif dénué d’émotions. Elle permet également de célébrer l’union de deux personnes de confessions différentes, ou de deux personnes du même sexe, autorisé en Belgique depuis 2003 et au Grand-Duché de Luxembourg depuis 2015.
Rappelons que quelles que soient les convictions ou les motivations des futurs mariés, en Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg, le mariage civil précède toujours la célébration rituelle.